TABLE RONDE "LA MAISON CONSTANTINOISE"

Publié le par bouchareb

 

EN SOUTIEN AU PROJET DE RECHERCHE

N°59/ PE /CRASC

Intitulé

« La maison constantinoise »

Une interface d’appui et d’évaluation scientifique

à un projet pilote de restauration :

 

L’équipe de recherche

Organise

une TABLE RONDE sur le thème

 

La maison constantinoise : qu’en reste-t-il ?

 

Le 18 mai 2009 à 9 h.

au Département d’architecture et d’Urbanisme

Campus Zerzara (Université Mentouri-Constantine) .

 

 La maison serait quelque chose comme le prolongement de l’homme, une extension anthropique. Ce même homme qui ne manquera pas de rendre ce vécu sous des formes romancées : ainsi littérature et peinture ont toujours voulu rendre l’habiter comme  par devoir de mémoire.

 

La maison lieu de l’habitus, est submergée par les images, les souvenirs, bref, la mémoire.

Que dira-t-on alors des vieilles maisons. Ces berceaux des temps passés où chaque recoin a un sens, voire une histoire ?

 

Ces lieux sont toujours traversés par les effluves des prédécesseurs et des matériaux. Ils gardent les empreintes, les traces et les tracés comme esquisses de l’ « être » constructif ….  

 

Habiter une vieille maison, c’est habiter le patrimoine.  Cela signifie également participer à fructifier un héritage, prendre la responsabilité de le transmettre. C’est-à-dire refonder l’habiter par le renouvellement de l’esprit habitant, le genius loci.  

 

Cette demeure terrestre est donc le pôle de cristallisation des rapports sociaux, des penchants artistiques et des performances techniques de ses fondateurs et de ses refondateurs

 

La maison constantinoise est, sans aucun doute, un modèle représentatif de cette poétique. 

 

Traces et tracés, technique et imaginaire, composition et environnement s’associent pour matérialiser cet objet. Le qualificatif n’est pas réducteur tant les facettes sont aussi nombreuses que variées.

 

Cependant au-delà de ces évocations, la maison Constantinoise, à l’instar de la vieille-ville, s’effrite sous l’effet conjugué du temps et de l’inconscience. L’urgence appelle à élaborer des attitudes constructives, par conséquent il n’est pas question de refaire l’état des lieux….     

 

Plusieurs opérations patrimoniales ont abordé la vieille-ville, la maison constantinoise aussi (indirectement). Force est de constater que ces entreprises étaient improductives. Un constat d’échec que la totalité des acteurs admettent….

 

La table ronde proposée entend orienter le débat sur d’autres approches, d’autres réflexions, d’autres expériences pour la prise en charge du patrimoine local. Ses animateurs préconisent une approche  dont l’intérêt prioritaire doit porter sur l’unité patrimoniale de base de la vieille-ville de Constantine : la maison. Cependant la focalisation sur l’unité de base ne signifie pas l’occultation de l’échelle urbaine  ni de la réalité socio-économique qu’elle sous-tend. 

 

En fait, le délaissement du patrimoine urbain commence par l’abandon des lieux de vie. Le dépeuplement de la vieille-ville offrira des friches à investir, souvent considérées comme des opportunités urbaines….

 

La tentative visant la fixation de la population dans un lieu actuellement  représentatif de la contradiction : richesse historique/ délabrement du cadre, ne peut être qu’un échec si cette opération n’est pas accompagnée par des réponses adéquates aux attentes légitimes: habitabilité, viabilité et intégration sociale.  

 

Nous prenons ici, prioritairement l’habitabilité, c’est-à-dire une prise en charge de la  structure à la fois domestique (abritant la vie familiale avec son quotidien et sa recherche légitime du confort) et  patrimoniales, regroupant un ensemble des constituants hérités et signifiants des modes culturels qui avaient présidé à sa conception.   

 

La question du devenir de la maison constantinoise et de la vieille-ville sera au centre du débat. Qu’en reste-t-il ? La maison constantinoise, a-t-elle un avenir ? Quelle est la part de chaque acteur ? Comment aboutir à un partenariat ? Quels en sont les modes de gestion les plus appropriés?

 

Les acteurs de la patrimonialisation (une partie d’entre eux) sont appelés à redéfinir leurs rôles en s’appuyant sur les enseignements tirés des expériences achevées ou en cours.

 

En réalité, à regarder les aspects « relationnels » des opérations menées,  nous constatons que  les différents acteurs ont agi dans un véritable antagonisme : antagonisme intellectuel des différentes spécialités s’excluant mutuellement, antagonisme entre propriétaires, locataires et administration…enfin antagonisme entre la théorie et la pratique.

 

A ce sujet, les acteurs concernés sont issus des secteurs :

  • juridico-administrative,
  • technique,
  • associatif 
  • de la formation professionnelle.   

 

Ainsi les axes privilégiés du débat sont en réalité :

  1. les questions procédurales (administrations, finances, droit et règlements;
  2. les savoirs techniques  et les modes de (re) transmission (savoirs académiques, artisanat, formation et professionnalisation) ;
  3. l’apport participatif ; (associations, usagers et utilisateurs…).

.

Les attentes seront relatives aux résultats  des réflexions sur la synergie provenant du « partenariat » entre les différents acteurs avec pour souci majeur la mise en place de démarches pour la sauvegarde des habitations, en tant qu’unités « maîtrisables » et viables.

 

Par cette démarche assimilée à la mise en place d’une stratégie d’acteurs, l’objectif majeur vise à favoriser certains enjeux d’encadrement et d’accompagnement permanents des opérations de sauvegarde présentes et à venir.

 

L’élaboration des répertoires et des corpus relatifs à l’architecture et la construction locale, la formation, la professionnalisation des métiers du patrimoine, le partenariat (collectivités, associations,) sont les modes  préalables et  nécessaires pour prétendre à la durabilité de l’héritage.

 

 Animateurs : Equipe du Projet

 

 

 

Abdelouahab BOUCHAREB

Zineddine GUENADEZ        

Rachid DEHABA 

Lakhdar GHARBI

Djamel DEKOUMI

Nasreddine BOUMAOUCHE

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